Yann Arthus Bertrand Nicolas Bruant Jean-Marc Coudour Michel Vanden Eeckhoudt Elliot Erwitt Frank Horvat Sarah Moon Paul Sarosta Jean-François Spricigo Joel-Peter Witkin
et Peinture de Jacques Monory, sculptures de Ruth Adler
• 2011.03.23 – 2011.04.24 le cheval, Galerie Tarquinia (Trouville-sur-Mer, France)
12 photographes issus d’une anthologie amoureusesur le thème du cheval. Ouvrage conçu et réalisé par Robert Delpire.
Exposition collective avec :
Antoine Agoudjian Henri Cartier Bresson Elliott Erwitt Sarah Moon Marc Riboud Guy Le Querrec Philippe Lopparelli Sebastiao Salgado Jean-François Spricigo Michel Vanden Eeckhoudt Giampaolo Vimercati Zsuzsanna Wagenhoffer
Ouvrage collectif de photographies conçu et réalisé par Robert Delpire
Édité par Actes Sud avril 2010 / 29,5 * 26,5cm / 168 pages ISBN 978-2-7427-8772-2
Photographes et institutions :
AGIP / Rue des Archives Antoine Agoudjian David Alan Harvey / Magnum Photos Fratelli Alianari Museum of the History of Photography Florence Archives Collège de France Eve Arnold / Magnum Photos Yann Arthus-Bertrand Francis S. Bataille Bettmann / Corbis Bibliothèque nationale de France Izis Bidermanas Edouard Boubat / Rapho / Eyedea René Burri / Magnum Photos Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos Frédéric Chéhu Chen Bao Cheng / Agence Vu Christies Images / Corbis Cinémathèque / Bifi Collection L. De Zitter Bruce Davidson / Magnum Photos Mathieu Détaint Hulton Deutsch Collection / Corbis DLILLC / Corbis Elliott Erwitt / Magnum Photos Mary Evans / Rue des Archives Ferrante Ferranti Leonard Freed / Magnum Photos Jean Gaumy / Magnum Photos The Granger Collections NY / Rue des Archives Harry Gruyaert / Magnum Photos Ernst Haas / Getty Images Albert Harlingue / Roger-Viollet Glenn Hunt / Oculi / Agence Vu Keystone / Eyedea Josef Koudelka / Magnum Photos Pavlov Kozalidis Thierry Le Mage / RMN (Musée d’Orsay) Hervé Lewandowski / RMN (Musée d’Orsay) Philippe Lopparelli / Tendance Floue Librairy of Congress Washington Kathy Mathew Sarah Moon Steve Murez Eadweard Muybridge Philippe Ploquin Antoine Poupel Guy le Querrec / Magnum Photos Andrew Quilty / Oculi / Agence Vu Franck Raux / RMN Marc Riboud Mathieu Ricard Miguel Rio Branco / Magnum Photos Mick Roessler / Index Stock Imagery Roger-Viollet Sebastião Salgado / Amazonas images Pentti Sammallahti Hans Silvester / Rapho / Eyedea Klavdij Sluban Jean-François Spricigo Dennis Stock / Magnum Photos Larry Towell / Magnum Photos Colette Urbajtel / Associacion Manuel Alvarez Bravo Michel Vanden Eeckhoudt / Agence Vu Giampaolo Vimercati Hannes Wallrafen Delphine Warin Zsuzsanna Wagenhoffer Weegee / akg-images
L’homme a toujours eu des rapports très diversifiés avec l’animal. Selon les époques, selon la nature de chacun, selon ses fonctions, sa culture, aussi selon le climat dans lequel ils vivent l’un et l’autre. Mais il s’agit ici de photographie. Les variétés d’approche deviennent aussi nombreuses que les spécialités professionnelles. On retrouve chez l’homme muni d’une caméra les mêmes réactions primaires, affectives, viscérales, de ceux qui, comme Buffon, aiment les chiens et détestent les chats. Mais il y a des variantes qui tiennent à la technique même. Un naturaliste ne peut se comporter, c’est l’évidence, comme un ornithologue. Pourtant il y a ceux, rares, qui aiment tous les animaux pour ce qu’ils sont. De la fourmi à l’éléphant, de la grenouille au phoque, de l’oiseau au félin. Jean-François Spricigo est de ceux-là. Si l’animal n’est pas le thème unique de ses images, il est une constante dans sa quête de l’image juste, celle qui n’est pas faite pour décrire, pour illustrer un texte mais celle qui prouve un intérêt profond pour l’animal qui exprime une empathie, une émotion. Chacune des photographies de Jean-François Spricigo est un témoignage, non sur l’apparence de l’animal choisi mais sur sa spécificité, sur son identité. J’ai envie de dire sur sa psychologie. Sur ce qu’il y a de surprenant dans la gestuelle d’un prédateur et d’intrigant, d’inquiétant dans son regard, sur ces moments intenses ou un animal se révèle dans ce qu’il a de plus vrai, dans le bonheur d’être en vie et de se rouler au soleil, dans la peur et la faim. Jean-François Spricigo me fait oublier les hommes qui s’intéressent aux animaux pour avoir le plaisir de les tuer. Canard ou lapin, gazelle ou guépard tout est bon à tirer. Dans le meilleur des cas pour manger. Souvent pour prouver leur aptitude au fusil. Ou pour accumuler les trophées. Pour mettre une tête de tigre dans le salon ou pour utiliser une main de gorille comme cendrier. Les trophées de Jean-François Spricigo sont des images qui prouvent un profond respect pour l’animal quelle que soit sa race. Il ignore toute hiérarchie. Il est avec l’âne, comme il est avec le cheval ; avec le chat, comme avec le chien. Il est l’un des leurs. Comme je le suis moi-même. Il me réconcilie avec l’homme.