livre de poésies de Philippe d’Ornano accompagnées de photographies de Jean-François Spricigo
Signature à la Galerie Camera Obscura 268 Boulevard Raspail, 75014 Paris mercredi 6 juin de 17h30 à 19h30
Éditions de La Croix du Loup 40 € Une édition spéciale de 50 exemplaires comprenant un tirage signé de Jean-François Spricigo est également disponible au prix de 350 €
Les quelques courts textes et les photos du livre présentent l’histoire généreuse et candide d’un enfant et d’un chien, Jean-François et Hiko. Est-ce Jean-François qui parle d’Hiko ou bien, ou bien est-ce Hiko qui parle de Jean-François ? De savoir qui est le maître est sans importance. Les histoires d’amour quand elles parlent d’amour parlent toujours de l’un quand elles disent l’autre, et dans ce va-et-vient chacun se découvre. Parmi les écrivains, certains aiment les bêtes. Céline aimait son chien et Léautaud ses chats. Moi, j’aime les récits des rencontres humaines et combien celle-ci, de l’homme ou de l’enfant avec un chien, est une sorte d’aventure, de vertige à la mesure de l’existence. Pour mon bonheur et pour le bonheur de chacun, je pense, – je devrais plutôt parler de chance – par chance donc, Jean-François qui aime les chiens aime aussi la photo et aime aussi écrire.
Pierre Dailly
textes et photographies de Jean-François Spricigo
les éditions les pierres février 2011 / 12 x 12cm, imprimé sur papier recyclé / 40 pages, 5 photographies / 8 €
Ouvrage collectif de photographies conçu et réalisé par Robert Delpire
Édité par Actes Sud avril 2010 / 29,5 * 26,5cm / 168 pages ISBN 978-2-7427-8772-2
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L’homme a toujours eu des rapports très diversifiés avec l’animal. Selon les époques, selon la nature de chacun, selon ses fonctions, sa culture, aussi selon le climat dans lequel ils vivent l’un et l’autre. Mais il s’agit ici de photographie. Les variétés d’approche deviennent aussi nombreuses que les spécialités professionnelles. On retrouve chez l’homme muni d’une caméra les mêmes réactions primaires, affectives, viscérales, de ceux qui, comme Buffon, aiment les chiens et détestent les chats. Mais il y a des variantes qui tiennent à la technique même. Un naturaliste ne peut se comporter, c’est l’évidence, comme un ornithologue. Pourtant il y a ceux, rares, qui aiment tous les animaux pour ce qu’ils sont. De la fourmi à l’éléphant, de la grenouille au phoque, de l’oiseau au félin. Jean-François Spricigo est de ceux-là. Si l’animal n’est pas le thème unique de ses images, il est une constante dans sa quête de l’image juste, celle qui n’est pas faite pour décrire, pour illustrer un texte mais celle qui prouve un intérêt profond pour l’animal qui exprime une empathie, une émotion. Chacune des photographies de Jean-François Spricigo est un témoignage, non sur l’apparence de l’animal choisi mais sur sa spécificité, sur son identité. J’ai envie de dire sur sa psychologie. Sur ce qu’il y a de surprenant dans la gestuelle d’un prédateur et d’intrigant, d’inquiétant dans son regard, sur ces moments intenses ou un animal se révèle dans ce qu’il a de plus vrai, dans le bonheur d’être en vie et de se rouler au soleil, dans la peur et la faim. Jean-François Spricigo me fait oublier les hommes qui s’intéressent aux animaux pour avoir le plaisir de les tuer. Canard ou lapin, gazelle ou guépard tout est bon à tirer. Dans le meilleur des cas pour manger. Souvent pour prouver leur aptitude au fusil. Ou pour accumuler les trophées. Pour mettre une tête de tigre dans le salon ou pour utiliser une main de gorille comme cendrier. Les trophées de Jean-François Spricigo sont des images qui prouvent un profond respect pour l’animal quelle que soit sa race. Il ignore toute hiérarchie. Il est avec l’âne, comme il est avec le cheval ; avec le chat, comme avec le chien. Il est l’un des leurs. Comme je le suis moi-même. Il me réconcilie avec l’homme.