si l’orage nous entend

Conte méditatif entre un personnage et ses voix intérieures.
À qui parlons-nous durant ce bavardage intempestif en nos têtes ?
À mesure de l’éveil de nos consciences, nous l’appelons Dieu, instinct, mental, peur ou désir, espoir, souffrance, morale, ego…
Plus nous lui cherchons une identité, plus celle-ci nous restreint à incarner ses codes fantaisistes.
Alors « qui » écoute ?
Élans vers l’horizon, accueillir la Vie au-delà de l’histoire personnelle, cesser d’entretenir la souffrance ou s’imposer une destinée. Le chemin est celui de l’instant, l’avenir n’existe pas, le passé est imaginaire. Quand on sait on ne sent plus, seuls les gens malheureux ont des objectifs.

À rebours du culte de la personnalité monolithique que la société nous invite à embrasser pour nous “affirmer”, Jean-François Spricigo préfère célébrer les tensions contradictoires et les voix qui nous habitent. Après tout, sommes-nous aussi séparés du monde qui nous entoure, que la modernité nous l’a laissé croire ? Le cabinet psychanalytique dans lequel l’action se déroule ne tarde pas à se charger, à mesure que l’homme, incarné par le metteur en scène, convoque ceux sans qui il aurait été autre : Sœur Emmanuelle, le bûcheron philosophe Lorenzo Pellegrini, l’incandescent Marcel Moreau, Henri David Thoreau ou le chien Hiko. Bercés par les voix d’Anna Mouglalis, Jacques Bonnaffé et Philippe Grimbert, doucement enveloppés par le chant de Philippe Jaroussky, si l’orage nous entend sonne comme une ode à nos pluralités. Poursuivant sa réflexion sur les frontières poreuses de l’identité, Jean-François Spricigo propose avec si l’orage nous entend le plus habité des seuls en scène.

écriture
mise en scène
interprétation
photographies
vidéos


Jean-François Spricigo
création sonore et musique originale
régie son
interprétation

Fabrice Naud
scénographie
création lumière
co-mise en scène

Pierre Colomer
montage
dessins
animation

Baptiste Druot
CGINicolas Crombez
assistant et régie lumièreJmus Leroi
contreténorPhilippe Jaroussky
théorbeBruno Helstroffer
direction artistique musique additionnelleAlban Sautour
voix Henry David ThoreauAnna Mouglalis
voix animaleEdwige Baily
voix Marcel MoreauJacques Bonnaffé
voix psychanalystePhilippe Grimbert
textes additionnelsMarcel Moreau
Henry David Thoreau
productionCentQuatre-Paris

 

débutfinlieuhorairesdossier presse
2024.09.132024.09.13Théâtre de Sens20h
2023.10.252023.10.25Les Franciscaines19h30---> pdf
2023.10.052023.10.05Théâtre Transversal20h30---> pdf
2022.01.272022.02.05CentQuatre-Paris20h---> pdf

VU’ workshop

Lieu et Dates
VU’ Agence & Galerie, Hôtel Paul Delaroche, 58 rue Saint-Lazare, 75009 Paris
Les 19, 20 et 21 mai 2017
(vendredi: 14h-20h / samedi: 10h-20h / dimanche: 10h-18h)

Maître de stage
Jean-François Spricigo

Un photographe doit se positionner : veut-il montrer “objectivement” ou s’exprimer sur ce qu’il montre – et assumer ainsi sa singularité ?
Avec ce workshop, nous explorerons la seconde proposition.

Pour cela, nous nous baserons essentiellement sur des exercices de prises de vue au cours desquelles nous laisserons l’ensemble de nos émotions et de nos énergies nous traverser pour enfin oser « jouer », sans nous circonscrire à nos peurs ou nos désirs de sécurité.
L’appréhension peut se dépasser : nous explorerons comment nous libérer de nos systèmes et fonctionnements automatiques de “protection”.
Il sera également question de la distance nécessaire entre soi et son sujet. Comment s’inscrire à l’intérieur d’un évènement ? Comment celui-ci réagit à ma présence ? Comment en rapporter quelque chose de sensible ?
Ces questions jalonneront l’ensemble du stage comme argument de pédagogie principal.
Le fameux « instant décisif » n’existera que dans le cadre d’une disposition singulière des éléments d’une rencontre : soi, le sujet, l’environnement et le moment.

Cela se traduit photographiquement par l’harmonisation d’un avant et d’un arrière-plan, par l’attention que peut pointer un flou (qu’il soit optique ou lié au mouvement), par une sur ou sous-exposition: autant de modalités techniques qui constitueront notre palette.
Nous nous interrogerons enfin sur la relation entre la photographie exposée et le spectateur (quel narration ? dans quel dispositif de monstration ?) et sur la façon de s’exprimer sur son travail pour appuyer le sens de sa démarche, oralement et par écrit.
Ainsi, nous aurons approché une question fondamentale : quel est l’axe le plus approprié pour témoigner au mieux de l’émotion d’un instant vécu à travers un support, et comment la rendre lisible à celui qui l’observe à son tour ?
Tout cela sur la base de prises de vues antérieures et de celles réalisées durant le stage que nous aborderons selon l’œil critique du linguiste qui envisage l’image comme un langage à part entière.

Programme

Vendredi 17 février
– Présentation individuelle du travail récent puis discussion afin de définir pour chacun, selon sa sensibilité, le ou les sujets à réaliser pendant le stage (les prises de vues pourront commencer dès le soir même – envisager d’être disponible)

Samedi 18 février
– Matin: Atelier de prise de vue collective sur base de situation simple afin d’éprouver la relation au sujet sans autre artifice que la pleine présence de l’observateur et son modèle.
– Après-midi: Prises de vue en extérieur, seul ou en groupe, selon les objectifs de la veille. Le maître de stage reste disponible pour des conseils durant ces prises de vues.
Envisager de travailler à nouveau en soirée.

Dimanche 19 février
– Présentation des travaux réalisés la veille et mise en perspective de ceux-ci selon le moyen approprié à les diffuser (diaporama vidéo, exposition, livre, etc…).
– Travail de présentation orale et écrite avec attention sur la cohérence entre ce qui est dit et ce qui est vu.
– Bilan du maitre de stage.

Matériel
Les participants devront apporter, dans la mesure du possible, les éléments suivants :
– Leur portfolio sous forme de tirages et/ou de fichiers numériques.
– Un boîtier numérique et un ordinateur portable, le format de ce workshop nécessitant la maîtrise de ces outils.

Coût
– Plein tarif : 490 euros
– Tarif réduit : étudiants, moins de 25 ans, demandeurs d’emploi : 390 euros.
– Personnes bénéficiant d’une prise en charge (type AFDAS) : 590 euros

Financements possibles
N’hésitez pas à nous demander les documents utiles à la constitution de vos dossiers de prise en charge (déclaration d’activité de formateur enregistrée
sous le numéro 11 75 50839 75 auprès du préfet de région d’Ile-de-France).
Pour toute information sur vos droits à la formation, contactez le CARIF (Centre d’Animation, de Ressources et d’Information sur la Formation).

Informations & inscriptions
Mathias Nouel / +33 (0)1 53 01 85 84 / nouel@abvent.fr

livre – toujours l’aurore

Jean-François nous dit ce qu’il a appris et ce qu’il désapprend.
Jean-François se méfie des chemins, leur préférant l’espace.
Jean-François respecte trop sa soif pour manquer d’eau.

Hiko, Marcel, le Loup, l’Enfant, le prophète
les héros de Jean-François,
ce ne sont pas des créatures tout en douceur.
« le loup qui comprend l’agneau est perdu (…) » disait Michaux.

Jean-François dit partir.
Mais pour lui partir, s’évader, c’est se construire.
Faiseur de lucidité, il sait que toute pensée qui ne se cherche pas devient une morale sans issue.
Il sait que tout lui reste encore à faire, jusqu’à l’aurore.

Pierre Dailly

textes et photographies de Jean-François Spricigo
les éditions les pierres
mai 2012 | 12 x 12cm, imprimé sur papier recyclé | 68 pages, 8 photographies  | 10 €